Pendant plusieurs mois, les palissades qui ont entouré le stade nautique du Roucas Blanc attisaient les curiosités. Elles cachaient un vaste projet olympique, qui comprend le nouveau centre municipal de voile, un bâtiment à destination des associations tournées vers la mer, une zone technique pour l’entretien et la réparation des bateaux et le clou du spectacle, les locaux du Pôle France. Entre ses murs, tout est pensé pour permettre aux athlètes d’être au top de leur forme le jour J.
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Dans les coulisses du Pôle France de voile
Mis à jour le 28 mars 2024Tout pour être dans une forme olympique
Dans l’entrée, une grande photo des médaillés olympiques français qui ont marqué l’histoire de la voile donne le ton. Pour se mesurer à eux, il faudra aller se dépenser dans la salle de musculation, tout équipée. Poids, machines, élastiques et autres outils sont adaptés aux spécificités des 10 disciplines olympiques, aux bateaux et aux rôles des navigateurs. Travailler l’équilibre, la force, la vitesse, l’objectif est que chaque geste soit exécuté à la perfection. Pour assurer cet entrainement de haut niveau, 3 préparateurs accompagnent l’équipe et les poussent dans leurs retranchements. Attenant à la salle, bains chauds et froids permettent de mettre en place des protocoles de récupération après la préparation en salle ou l’entrainement sur l’eau et d’éviter les contractures.
Des équipiers bien équipés
Sur le quai, quelques catamarans à foil (appelés Nacra) attendent leur tour alors que les planches à voile (IQ Foil) se jettent à l’eau. Derrière les embarcations, des grandes portes ferment les hangars de plusieurs mètres de haut, dans lesquels les bateaux peuvent pénétrer sans démâter. « C’est une spécificité du pôle, explique Pascal Chaullet. Ces grands hangars permettent aux athlètes de travailler sur le matériel et de faire tous leurs réglages à l’abri. Plus les bateaux sont complexes, plus les réglages le sont aussi. » Avant que les bateaux ne fendent les flots, des heures de préparation sont nécessaires pour obtenir les meilleures performances. Pour cela, une palanquée d’ingénieurs et spécialistes travaillent dans l’ombre. A l’atelier, les foils sont passés au crible pour optimiser les surfaces. Au bureau des performances, on étudie les volumes, les résistances, l’écoulement des fluides, la stabilité ou la vitesse grâce à des outils « fait maison » pour certains. Ici, tout le monde travaille en gardant le même cap : permettre à la France de rafler un maximum de médailles. Coach, préparateurs, médecins, kinésithérapeutes, diététicien, ingénieurs, experts arpentent le pôle. Depuis la grande terrasse, ils gardent un œil sur leur terrain de jeu, qui s’étend jusqu’au Frioul, et sur la compétition, déjà présente dans la rade pour s’entraîner.
Un pôle qui ne perd pas le nord
Entre le 28 juillet et le 8 août 2024, le Pôle France sera l’épicentre des Jeux Olympiques. Les athlètes sélectionnés dans les 10 disciplines (dériveur solitaire ILCA 6 et ILCA 7, skiff 49er et 49er FX, Planche à voile IQ foil hommes et femmes, formula kite hommes et femmes, multicoque mixte Nacra 17 à foils, dériveur double mixte – 470) y trouveront soutien tactique, stratégique et psychologique. Le pôle est la plus importante des 5 structures d’entrainement de la Fédération Française de Voile, et restera après les jeux le principal lieu d’entrainement pour l’équipe, pour les marins en stage et pour ceux invités à venir s’y entrainer. Dans la région, le stade nautique du Roucas Blanc sera la référence pour accueillir tous les événements de voile.