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© @Région Sud/Franck Pennant
Particulier, Environnement

La ressource la plus précieuse au monde : l’eau

Mis à jour le 01 août 2023

Notre région a toujours été en mesure de faire face à des épisodes de sécheresse, en innovant et en trouvant des solutions adaptées. Il y a très ( très) longtemps, les dinosaures buvaient déjà la même eau que nous aujourd'hui. Il y'a moins longtemps, mais quand même, les Romains ont construit des aqueducs pour canaliser le flux d’eau, quand, plus proche de notre ère, on construisait le Canal de Provence pour approvisionner en eau 2 millions d’habitants de la région et favoriser l’agriculture. C'est pourquoi la Région travaille autour des infrastructures de l’eau, et prend des initiatives pour que tout le monde fasse preuve de responsabilité et de modération avec l'eau !

L’eau que nous buvons est la même que celle bue par les dinosaures !

Cela peut paraitre étonnant à certains et pourtant, la goutte d’eau qui coule de votre robinet est la même eau que celle qui a été probablement ingurgitée par un dinosaure. Car l’eau douce, comme l’eau salée opèrent un circuit fermé qui est le même depuis des milliards d’années. Notre Planète bleue se compose à environ 72 % d’eau, avec une répartition à plus de 97 % d’eau salée et de 2,8 % d’eau douce, pour un volume total d’environ 1,4 milliard de km3. Une quantité qui demeure la même depuis son apparition sur Terre.

Un cycle similaire depuis l’apparition de l’eau sur Terre

L’eau opère son cycle via plusieurs étapes : L’évaporation del’eau des mers et des océans (hydrosphère) et l’évapotranspiration de la terre et de la biosphère (êtres vivants et végétaux). Cette vapeur d’eau vient ensuite s’accumuler dans les nuages où s’opère la condensation au contact de l’atmosphère. La vapeur d’eau se refroidit et se transforme en gouttelettes qui forment les nuages qui se déplacent sous l’impulsion des vents. Ces gouttelettes confrontées à des températures et des pressions contradictoires, s’alourdissent et retombent sur le sol par l’effet de gravité sous forme de précipitations (pluie, grêle, neige). Ces précipitations permettent d’alimenter les nappes phréatiques souterraines qui rechargent les cours d’eau, lesquels se jetteront à leur tour dans la mer. Ainsi, de la mer au ciel, du ciel à la terre et de la terre à la mer, le voyage de l’eau recommence à l’infini.  

 

Un fragile équilibre entre eau salée et eau douce

Chaque année, environ 500 000 km3 d’eau s’évaporent sous la forme d’eau douce dont un dixième retombe sur les continents. De nos jours, sur les 2,8% d’eau douce, seul 1% est disponible pour la consommation des êtres vivants. Bien que présente en faible quantité sur terre par rapport à l’eau salée, l’eau douce est essentielle à la vie. L’alimentation en eau douce nous permet de vivre en nous fournissant de quoi boire, cultiver et donc se nourrir et se laver. On trouve l’eau douce à différents niveaux : à 76 % dans les glaciers, à 22,5 % sous la terre : nappes phréatiques et nappes profondes et captives, à 1,26 % sur la terre : eaux de surface (lacs, rivières, étangs…), et seulement à 0,04 % dans l’air : nuages, pluies, brouillard, brume

La domestication de l’eau par l’homme et ses limites

En parallèle du voyage éternellement renouvelé de l’eau sur notre planète, l’eau a été détournée par les hommes vers un autre cycle, plus court et restreint aux activités humaines. Pour assurer une bonne gestion qualitative de l’eau, l’homme qui n’a pas le temps d’attendre que le sol la filtre naturellement, a mis en place plusieurs étapes nécessaires pour la rendre potable : le captage, le traitement, le stockage, la distribution, la collecte, la dépollution et le retour à la nature. C’est grâce à ce petit voyage intérieur que nous pourrons utiliser l’eau du robinet pour notre consommation, la dépolluer après usage avant de la rendre au milieu naturel…

L’eau en Région Sud, une compétence régionale

La ressource en eau est abondante en région Sud,mais demeure fragile en raison des nombreux usages, du développement démographique et des effets du changement climatique qui se manifestent de plus en plus tôt dans l’année. La crise de l'été 2022 émane également de prélèvements de plus en plus importants opérés sur les 19 bassins versants et nappes souterraines.

Dès l’attribution de ses nouvelles missions sur la gestion de l’eau, la Région Sud a orchestré avec les acteurs locaux une Charte de l’eau Régionale avec un objectif régional fixé à 2030 : l’accès durable à l’eau pour tous ! Concrètement, il s’agit de gestion rigoureuse quantitative et qualitative de la ressource en eau. L’outil régional pour répondre à ces nouveaux enjeux est le schéma régional de la ressource en eau (le SOURSE) qui agit sur la préservation durable des eaux souterraines, le maintien de la qualité de l’eau, et la sensibilisation aux pollutions. Le but de cet outil se concentre sur des économies d’eau. Cela passe par la restauration des infrastructures, le changement des usages trop gourmands en eau.

La Région en action !

  • Biodiversité : Notre région présente une biodiversité aquatique très spécifique. Pour la protéger, la Région accompagne les projets qui s’attèlent à rendre une morphologie plus naturelle aux rivières et aux berges et ceux qui redonnent ou conservent des habitats pour les poissons et les autres espèces aquatiques, ainsi que la protection des zones humides. 
  • Développement économique : La préservation desmilieux aquatiques du Sud constitue un atout pour le développement des activités économiques.L’impact du changement climatique sur la disponibilité de la ressource impose aux acteurs économiques de devoir innover en termes de gestion de la ressource et de ses usages tout en préservant la qualité des milieux. 
  • Agriculture : Avec 100 000 ha de terres agricoles irriguées, l’agriculture représente 1,7 milliard d’euros de chiffre d’affaires par an pour le secteur. La Région soutient notamment le développement d’une agriculture compétitive et durable et une irrigation de précision afin de faire face aux nouveaux besoins en eau agricole.

Regardons l’eau autrement !

L'ère Mésozoïque (le règne des dinosaures) a duré 186 millions d'années. L'Homme n'est apparu que voilà 200.000 ans, autant dire des nouveaux nés en comparaison à ceux qui nous ont précédés. Leur longévité a poussé un site scientifique à réaliser de savants calculs entre les différents états de l’eau (liquides, gazeux et solides) et leur a permis d’affirmer que "La plupart des molécules n'ont pas pu être digérées par un autre humain avant nous, mais presque chacune d'entre elles l'a été un jour par un dinosaure". L’eau minérale n’échappe pas à la règle ! De quoi regarder son verre différemment, non ?

Sources :

Les agences de l’eau : https://www.lesagencesdeleau.fr/ Le Centre d’information sur l’eau : www.cieau.com, le CNRS : https://www.cnrs.fr/cw/dossiers/doseau/decouv/cycle/menuCycle.html , https://www.activeau.fr/cycle-de-l-eau.htm, www.curiousminds.com

 

Sécheresse : la Région Sud expérimente la réutilisation des eaux usées

2023 sera l'année du lancement officiel de l'expérimentation régionale pour la réutilisation des eaux usées traitées. Lancée avec la Société du Canal de Provence (SCP), AMU et la Chambre régionale de l’Agriculture, elle sera une 1ère en France. L’eau provient des stations d’épuration, l’objectif est de les épurer à un niveau suffisant pour permettre un nouvel usage à l’aval. Cette eau pourra ensuite être utilisée pour l'irrigation agricole, les usages urbains, environnementaux et alpins. 

Mis à jour le 28 mars 2025