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© Fathi Benjilali, crédit photo F. Gardin
Sport, Particulier, Jeune

Le Breaking mène la danse en Région Sud

Mis à jour le 03 janvier 2023

Le breaking, ou break dance, se fait une place de choix en Région Sud où la culture hip hop a très tôt trouvé son public. Alors que La Marseillaise Breaking cup investit le 26 juin le Palais du Pharo pour une compétition hors norme, retour sur une discipline qui est partie de la rue pour se hisser jusqu’aux JO.

L’histoire du break a commencé au début des années 70, à New-York. Dans le quartier du Bronx, défiguré par les guerres de gangs et la drogue émerge une lueur d’espoir. Cette lueur, c’est Dj Kool Herc. Figure emblématique du mouvement, ce jamaïcain passé maître dans l’art du Sound System a transformé son quartier par la musique, ou plutôt les musiques, organisant des « jams » partout où il le pouvait, diffusant soul, funk, salsa, disco. Et le Bronx se mit à danser. En les observant, Dj Kool Herc s’aperçoit que leur ferveur se démultiplie au moment des breaks, les solos. Il les appelle alors B-boys et B-girls : break boys et break girls.  

Du Bronx au Vieux port

Dans le sud, la fièvre hip hop est arrivée par bateau, à bord des porte-avions de l’US Navy venus faire escale à Marseille. Dès les années 80, les Uptown de Saint Joseph, les Marseille City Breakers venus de Saint-Loup et de la Busserine, les B-Vice de la Savine ouvrent la voie. Petit à petit, c’est tout le territoire qui va s’enflammer. A l’échelle nationale, un tournant s’opère avec l’émission culte de Sidney, « H.I.P-H.O.P. », qui fait danser les gens dans leur salon, ou avec des films comme Citybreakers ou Flashdance qui mettent le breaking sur le devant de la scène. Les crews se multiplient, les écoles fleurissent, diffusant les préceptes hip hop de la Zulu Nation : peace, love, unity and having fun. La discipline s’organise, les compétitions se structurent.

De la rue aux JO

En région, des figures comme l’aixois Fathi Benjilali, champion du monde de hip-hop et parrain de la Marseillaise Breaking cup, s’illustrent par leur technique et leur volonté de faire connaitre et reconnaitre leur danse. Plusieurs événements, comme Chronique de Mars et hip hop non-stop à Marseille ou le festival Impulsion à Aubagne ont mis la scène locale en lumière ces dernières années.
En 2020, la nouvelle tombe : le breaking sera pour la première fois une discipline olympique aux JO 2024. Dans la foulée, les premiers championnats de France se déroulent au Grand Théâtre d‘Aix. La Cadenaise Carlotta Dudek remporte le titre pour la catégorie des plus de 16 ans. Cette année, c’est le toulonnais Enzo de Giovanni qui devient champion de France de la catégorie des moins de 16 ans. Tous deux représentent désormais la Région Sud dans l’équipe nationale, prêts à en découdre lors des battles des Jeux olympiques

Breakdance, le lexique

Crew : Un groupe de danse, un groupe de graffiti, un groupe de rap.
Battle : Défi de danse, de rap, de graff ou de dj entre deux crews ou deux personnes.
Top rock : passage de la chorégraphie effectué debout.
Drops : mouvements de descente au sol.
Footwork : passage de la chorégraphie au sol.
Freeze : Arrêt total du mouvement.
Power move : grands mouvements de rotation.
Spin : Mouvement de rotation sur une partie du corps.

Mis à jour le 31 mars 2025