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Méditerranée du futur acte VI : l’eau au cœur des débats

Mis à jour le 25 septembre 2023

Le 22 septembre dernier, Méditerranée du futur, acte 6, réunissait 36 délégations pour penser l’adaptation au changement climatique par le prisme de l’eau. Deux tables rondes ont permis de mettre le projet d’une stratégie macrorégionale sur le devant de la scène et d’amorcer des solutions pour la gestion de l’eau dans le bassin méditerranéen.

Après plusieurs rencontres bilatérales le jeudi 21 septembre à l’Hôtel de Région, la matinée de vendredi a réuni, dans l’auditorium de la grotte Cosquer à Marseille, de nombreux experts, témoins et élus pour le 6e acte de Méditerranée du futur, le rendez-vous mondial de l’adaptation au changement climatique.

Vers une macrorégion méditerranéenne ?

Cette nouvelle édition de Méditerranée du futur a été l’occasion de renouveler la volonté de plusieurs régions, dont Provence-Alpes-Côte d’Azur, Occitanie et Corse, de créer une stratégie macrorégionale méditerranéenne. Ce projet, dont le principe a été adopté en mai dernier par le parlement européen, vise à mobiliser les moyens des régions et de l’Europe pour répondre aux enjeux climatiques et de société qui concernent 36 régions du pourtour méditerranéen avec des projets concrets. Le mot d’ordre : partager les défis et les solutions. Le bassin méditerranéen est la première destination touristique, un territoire fortement peuplé et vulnérable au réchauffement climatique et à la sécheresse. Les défis sont donc nombreux et concernent 250 millions d’habitants, dont la moitié se trouve dans l’Union Européenne. La création d’une stratégie macrorégionale est une manière de définir un cadre opérationnel pour faire face à des enjeux qui dépassent les cadres nationaux, et notamment ceux liés à l’eau.

Chaque goutte compte

D’ici 2030, 30% de la population européenne vivra dans des régions où l’eau sera rare. Autour de la table de Méditerranée du futur, de nombreux experts et témoins sont venus partager leurs expériences. Entre difficulté d’accès à la ressources et inégalités d’accès aux infrastructures, comme c’est le cas en Mauritanie où « l’eau coule vers l’argent », comme le résume Fatimetou Mint Abdel Malik, Présidente de la Région de Nouakchott, cette ressource peut générer conflits et catastrophes sanitaires. Mais les difficultés rencontrées sont aussi une source d’inspiration pour trouver des solutions, en témoigne L’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS), les actions portées par l’Institut Méditerranéen de l’eau ou l’initiative « no water no us » qui investit dans la réutilisation des eaux usées. « L’eau est un problème collectif, source de conflits ou de paix. C’est massivement dans les infrastructures qu’il faudra investir et régler les problèmes des fuites. Il y a nécessité d’avancer sur la réutilisation des eaux usées dans l’agriculture. Les Espagnols retraitent 30%, les Israéliens sont à 90%, dans notre région Provence-Alpes-Côte d’Azur, c’est 2% » résume Renaud Muselier, président de la Région Sud.

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Mis à jour le 15 novembre 2024