Parlez-nous de votre enfance et de vos débuts sur les pistes du Sauze ?
J’ai grandi sur les pistes, le ski a été ma vie dès mon plus jeune âge, mon grand-père m’a mis sur les skis a à peine 18 mois. J’ai tout simplement suivi le circuit classique des enfants qui ont la chance de vivre à la montagne, c’est-à-dire les clubs de ski alpin, le ski étude, les compétitions et la formation de monitorat. Ce n’était pas vraiment mon objectif premier, mais c’était un moyen de gagner de l’agent en skiant. Je me suis ensuite essayé au ski alpin et au freestyle, je n’étais pas mauvais, mais pas assez bon pour en vivre. J’ai par la suite été poussé par mes amis pour le freeride, à vrai dire ils avaient plus confiance en moi que moi-même ! Ils m’ont inscrit dans deux coupes de France que j’ai remportées, ce qui m’a propulsé directement sur les coupes d’Europe, me donnant la possibilité de me qualifier pour la Coupe du Monde, et me voilà aujourd’hui.
En quoi consiste le freeride ? Comment une épreuve est-elle jugée ?
C’est très simple, nous sommes en hors-pistes. Nous avons un point de départ et un point d’arrivée, il n’y a pas de chrono. Le but est de skier le plus vite possible en faisant les plus gros sauts, le tout en se servant du milieu naturel : les éléments que le vent a formés, les barres rocheuses. On peut même éventuellement faire des figures. Il est important de signifier que nous ne connaissons pas l’endroit, on peut uniquement le repérer aux jumelles quelques jours avant. Pour ce qui sont des critères de jugement, nous sommes jugés sur 4 critères : le style, la fluidité, l’originalité et l’engagement. Ce qui est bien dans ce sport c’est que nous ne sommes pas bridés, chacun peut montrer sa personnalité à travers sa descente.