Elise Deblaise, Responsable du Prix littéraire régional :  
 
Nous sommes ici sur l'île Sainte-Marguerite, en face de Cannes, où se déroule la seconde Masterclass du Prix littéraire. Deux auteurs animent ces groupes. Pour la Masterclass écriture., le premier lauréat roman du Prix littéraire, qui avait à l'époque 24 ans, Antoine Mouton et pour la Masterclass Bande dessinée, un auteur de la région qui a déjà été sélectionné deux fois dans le Prix littéraire et qui s'appelle Jean-Marc Pontier. 

Jean-Marc Pontier, Auteur de bandes dessinées :  

Ce sont des élèves qui ont été sélectionnés, qui ont été choisis sur dossier, sur motivation. Et donc il y a un réel niveau en termes de graphisme. Il y a une volonté aussi d'avoir une œuvre déjà malgré leur jeune âge et il y a vraiment du talent. Et puis le désir vraiment d'apprendre des choses de quelqu'un qui a plus d'expérience et qui est déjà passé par là par l'édition.  

L'idée, c'est aussi de de leur montrer comment on raconte une histoire, pas seulement de dessiner, puisqu'une bande dessinée, c'est non pas une juxtaposition de dessins, mais c'est une évolution narrative et graphique. 

Et peut-être leur faire gagner du temps en évitant certains écueils, certaines erreurs de débutant 

Lowen, élève de Terminale au lycée d’Altitude de Briançon :  

J'ai l'impression qu'on est tous très inspirés par l'endroit. Surtout que du coup le thème, enfin nous pour notre BD, le thème, c'est en rapport avec l'île, en rapport avec la ville et tout. Et du coup on est tous inspirés par les bâtiments, par la végétation qu'il y a autour, l'ambiance aussi qu'il y a, le fait qu'on soit coupé du monde un peu, même s'il y a beaucoup de gens. En fait, on est tous un peu chacun, chacun dans notre coin, on sait qu’on est tout seul. 

Jean-Marc Pontier, Auteur de bandes dessinées :  

Il y avait deux types d'exercices on va dire, des exercices assez ponctuels, comme des cadavres exquis. 

Et puis quelque chose qui constitue le fil rouge de cette Masterclass que j'ai intitulé “De la ville à L’île”. Pour rester dans la thématique géographique, avec simplement deux choses imposées : un ou plusieurs personnages et surtout une quête, quête d'un objet ou d'un personnage, ou une quête intérieure qu'on va trouver sur cette île en question. 

Esteban, élève de première au lycée Rouvière de Toulon :

Du coup, moi je suis parti d'un petit village en Irlande au XIXᵉ siècle, où on suit une vieille grand-mère à travers qui on découvre, on parle donc de la domination du Royaume-Uni sur l'Irlande et donc cette grand-mère va être accusée à tort et va s'enfuir à travers les landes irlandaises. Et voilà, ça parle un peu du retour à la nature et de comment on passe d'une certaine forme de solitude, donc en société dans un petit village, à une autre, lorsqu'on est totalement seul. 

Antoine Mouton, auteur de romans et de poèmes :

On explore plein de techniques d'écriture, on écrit aussi à partir de ce qui a lieu, de soi. 

On a écrit à partir de ce qui est arrivé sur le port. On est descendu à l'embarcadère et puis on a décrit des choses, on a tenté de trouver aussi des voix. Comment est-ce qu'on fait parler un personnage ? Comment est-ce qu'il pense ? Qu'est-ce qui peut caractériser sa pensée dans le langage même ? Et puis ensuite, on a créé même des dialogues. Comment un dialogue raconte une histoire ? Comment est-ce qu'on s'empare d'un sujet à deux, à deux personnages, à deux voix, en gardant les deux voix bien distinctes aussi. Et là encore, on va, on va continuer pendant les deux jours qui restent d'autres façons. 

Téa, élève de seconde au lycée Rouvière de Toulon :

 Je n'ai pas souvent le temps d'écrire parce qu’avec l'école etc, ça prend beaucoup de temps et là d'avoir le temps de se poser, de parler avec des gens qui ont la même passion, ça nous permet d'évoluer et d'apprendre plus de choses. Par exemple, j'ai appris des choses aujourd'hui en étant là que je ne savais pas faire avant, ou j'ai amélioré des techniques ou affirmé mon style en fait. 

Tristan Peyrotte – Directeur du Neptune Club :  
 
Nous en tant que club, on accueille des lycéens qui font partie du Plan Voile régional 

On accueille en fait un groupe de seconde première terminale, donc d'une vingtaine d'élèves qui viennent pratiquer la voile et on a dix séances tous les vendredis après-midi jusqu'au mois de juin. 

Stéphanie Lagier – Professeure au lycée Auguste et Louis Lumière de la Ciotat : 

J'avais envie que mes élèves fassent de la voile. Or, c'est une activité qui est chère en fait. 'est compliqué de les faire, enfin de faire participer les familles. Donc du coup, là, 

je pense que déjà, c'est une vraie bouffée d'oxygène dans leur scolarité de lycéens. J'ai l'impression que c'est super important, pour moi et pour eux, dans la création du lien puisque du coup ça crée du lien entre les différents niveaux de classe et de vivre ensemble quelque chose comme ça au niveau émotionnel, c'est quand même sympa.  

Amélie  – Elève de seconde  au lycée Auguste et Louis Lumière de la Ciotat : 

Aujourd'hui on est ici pour faire de la planche à voile avec le lycée. Moi je n’en ai jamais fait. De base, je viens de Lyon donc je suis arrivée ici dans la région cette année. Donc non, je n’en ai vraiment jamais fait et c'est une chance pour nous, de pouvoir pratiquer avec le lycée et de pouvoir se permettre de progresser en ayant de vrais conseils de coachs. 

Pour l'instant, on en est à notre deuxième séance, mais on a quand même appris à gréer la voile, donc préparer la voile, la monter sur la planche. On a appris à se lever sur la planche et à tenir la position. Et on a aussi commencé à apprendre à se diriger en fonction du vent. C’est à dire aller dans la direction du vent ou aller dans la direction inverse. Il y a une très bonne ambiance ici. Franchement, ça me plaît et je pense que je n'aurais pas de mal à revenir au club même pendant les vacances en dehors du lycée, 

Tristan Peyrotte – Directeur du Neptune Club :  

La Région nous aide de deux façons différentes. La première, au niveau du Plan Voile elle est matérielle. Ça, c'est le plus gros. Ce sont les plus grosses aides qu'on a obtenu, et ça nous a permis d'investir, par exemple dans un bateau de sécurité, c'est le bateau qu'on va utiliser aujourd'hui. Donc, il faut savoir qu'il a été subventionné à 50 %, ce qui pour nous, association, est extrêmement important. On a été aidés aussi sur l'investissement du matériel de planche à voile, puisque nous sommes un club qui est assez spécialisé planche à voile, sur le matériel de foil, donc le matériel qui va aux J.O. Et du coup, effectivement, les jeunes qui sont sur le plan voile profitent du matériel qui est aussi financé par ce même plan voile. En tout cas c'est une façon différente. Donc les jeunes profitent de deux subventions pour venir pratiquer. Je trouve ça génial. Ça leur fait découvrir un nouveau sport, un nouveau support, peut-être des vocations aussi sur les métiers de la mer. Enfin, ça leur fait voir autre chose.