Cet évènement organisé conjointement par Cosquer Méditerranée et la Région Sud avec le comité scientifique Etat-Région et le ministère de la culture représente un rendez-vous annuel ouvert gratuitement à toutes et tous permettant de mettre la recherche à la portée de tous. On vous raconte…
Un hommage aux prédécesseurs et aux soutiens
Cyril Montoya, directeur de la 3e phase de recherche sur la Grotte Cosquer a commencé son allocution en remerciant les premières équipes de chercheurs sur la grotte : Jean Courtin qui le premier l’a authentifié, Jean Clottes, Jacques Collina-Girard, Luc Vanrell et Michel Olive notamment.
Il a spécifié que grâce à Geneviève Pinçon, directrice du Centre national de la Préhistoire à Périgueux, l’équipe actuelle avait pu se constituer et il a salué le soutien indéfectible du DRASSM (département de la recherche archéologique subaquatique et sous-marine) grâce à qui, ils avaient pu se former à la plongée et continuaient à bénéficier de leur soutien logistique.
Une équipe pluridisciplinaire pour un site particulier
Cyril Montoya a constitué une équipe en 2020 qui comprend : archéologues, géologues, géomorphologues, responsables de données numériques, hydrogéologues etc…
L’essentiel du travail de recherche de cette équipe repose sur la compréhension du site et de ses particularités. Dans le cas de la grotte Cosquer, l’immersion du site rend les choses particulièrement difficiles.
« C’est une grotte qui se dégrade depuis 10 000 ans, nous avons sous les yeux un tiers de ce qu’elle était, le reste est sous l’eau. Mais j’insiste sur le fait que les peintures ou traces ne sont pas les seuls objets de nos recherches. Les sols archéologiques, comme les foyers de feu, sont tout aussi importants pour notre compréhension.
En 2021, les conditions de sécurité ne nous ont pas permis de plonger. Ce n'est qu'en octobre 2022 que nous avons pu y accéder. Par ailleurs, pas plus de 6 personnes peuvent pénétrer dans la grotte en même temps, dont deux personnes du DRASSM qui nous encadrent et la durée est limitée à 5 heures de présence dans la grotte. Par le transport des matériaux nécessaires dans des bidons étanches d’une taille contrainte par le boyau, la plongée pour atteindre la grotte, le déballage du matériel « assez cher », nous ne pouvons travailler sur site que 3h et demi par jour. C’est très complexe ! C’est une véritable aventure pour aller sur site ! » nous précise Cyril Montoya.