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Safer, le rempart contre les violences sexuelles en festival
Mis à jour le 08 décembre 2022Le projet SAFER est né sous la houlette de l’association Orane qui, depuis sa création en 1998, œuvre à la production du festival Marsatac en mettant sur pied différentes propositions. C’est pendant le confinement que l’idée de SAFER est née : « nous nous sommes demandé comment creuser le sillon de notre engagement pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles en créant un dispositif qui puisse bénéficier à tout notre secteur, explique Johan Dupuis, coordinateur du projet. SAFER à l’origine, c’est une application qui permet d’émettre des alertes géolocalisées en temps réel lorsqu’un problème survient pendant un festival. Rapidement, nous avons réalisé que pour que cette alerte soit efficace, elle devait parvenir à des bénévoles, sensibilisés à ces questions. On s’est dit aussi qu’il faudrait avoir sur place la présence de professionnels, et nous nous sommes rapprochés du planning familial et du CIDFF (Centre d'Information sur les Droits des Femmes et des Familles). Ces professionnels sont là pour répondre aux questions des festivaliers, mais aussi à celles des bénévoles qui sont parfois amenés à gérer des situations délicates ».
" Nous devrions être présents sur près de 20 festivals de la Région Sud cet été "
Après un lancement en 2021 à Marsatac, les festivals qui l’adoptent se multiplient, à Marseille, à Caen, au Mans. Pour chaque événement, SAFER propose aux festivaliers de télécharger une application qui permet de signaler le harcèlement et les agressions, et met en place un espace pour accueillir les victimes et ouvrir le dialogue sur ces violences. Au fil du temps, le dispositif évolue pour prendre en compte les problématiques liées à la soumission chimique et mieux répondre aux besoins des bénévoles et des festivaliers. Une solution qui est mise à la disposition des organisateurs d’événements, contre une participation aux frais de fonctionnement. Cette année, SAFER prend de l’ampleur. « Grâce au soutien de la Région, nous avons pu baisser de près de 70% la participation aux frais pour les festivals et nous avons pu investir dans des chasubles pour les bénévoles et de la signalétique pour faire connaître le dispositif sur les sites, détaille Johan Dupuis. Nous devrions ainsi être présents sur près de 20 festivals de la Région Sud cet été ». Du côté de la Région Sud, l’engouement pour le projet est total. « Pour mettre en place des actions et concrétiser notre plan de lutte contre les violences faites aux femmes, il est indispensable de s’appuyer sur des acteurs experts qui disposent des bons outils, estime Yasmina Rahal, chef du service jeunesse et engagement civique à la Région. L’idée est d’investir dans des dispositifs pérennes qui pourront être développés dans d’autres manifestations à travers le territoire ». Une bonne initiative pour que les violences ne s’invitent plus à la fête.
Le plan de lutte contre les violences faites aux femmes
Le Région Sud mène une politique publique volontariste pour lutter contre les violences faites aux femmes en travaillant autour de 3 axes : alerter, accompagner et prévenir. Déployer des dispositifs d’alerte comme le Téléphone Grave Danger, sécuriser les espaces publics, faciliter l’accès à l’hébergement des victimes, mener des actions de préventions sont autant de leviers qui composent ce plan de lutte.
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