Entretien et maintenance des bateaux
Tout d’abord, il faut rappeler que la voile est un sport divers et varié. Les dix séries présentes aux JO se distinguent par des pratiques, des règles et des aptitudes parfois très éloignées. Il en va de même pour les bateaux. Le Nacra 17 (catamaran à foils) diffère du 49er (dériveur manœuvré à deux), qui diffère lui-même de la planche à voile ! Leur maintenance et leur entretien requièrent donc des compétences spécifiques.
« Les bateliers et les ingénieurs de la Fédération Française de Voile peuvent intervenir sur l’entretien du bateau et de ses équipements, ce qu’on appelle l’accastillage, explique Pascal Chaullet. Par exemple, sur le pôle de Marseille, on a une personne qui est spécialisée sur l’entretien des surfaces plastiques. Mais les compétences nécessaires varient en fonction des différents types de bateaux. Sur un bateau comme le Nacra 17, les spécificités sont telles qu’on a systématiquement besoin de ce qu’on appelle un metteur au point, pour monter le bateau et le mettre en configuration optimale. »
Par ailleurs, les entraîneurs et les athlètes mettent souvent la main à la pâte, en entretenant et réparant souvent eux-mêmes leur bateau. Leur passion, leur expertise et leur niveau d’exigence en font les meilleurs connaisseurs de leur embarcation.
Préparation physique et mentale
Après l’entraîneur, rouage fondamental du succès d’un champion de voile, les professionnels de santé jouent un rôle parfois sous-estimé, mais néanmoins crucial.
« La préparation mentale s’est totalement généralisée, dit Pascal Chaullet. Dès les premiers niveaux de pratique, j’organise des formations pour donner aux athlètes les outils d’accompagnement sur la gestion du stress et des émotions. » Au plus haut niveau, les athlètes sont souvent accompagnés par leur propre préparateur mental, qui peut les accompagner sur les compétitions internationales importantes. Sur l’eau, la tête est aussi importante que le reste !
Sport intense et physique, la voile nécessite également une bonne préparation physique ainsi qu’un suivi médical pointu. Médecins, kinés, ostéopathes, diététiciens et préparateurs physiques sont autant de professionnels susceptibles de jouer un rôle important durant une compétition et sa préparation.
Communication
Tout le monde connaît la voile. Mais combien connaissent la variété de ses disciplines, de ses épreuves, de ses bateaux, de ses catégories ? Les JO 2024 sont une opportunité unique de faire connaître au grand public ce sport pratiqué par plus de 3 millions de Français. Mais également de braquer les projecteurs sur des athlètes au talent hors du commun.
« Nous collaborons avec un professionnel de la communication pour promouvoir l’activité du pôle France, précise Pascal Chaullet. Cela nous permet de faire connaître notre activité, mais aussi de mettre en avant les partenaires qui nous soutiennent. La plupart des athlètes ont également leurs propres réseaux de communication, et certains travaillent même avec une personne dédiée pour les aider sur cet aspect. »
Cependant, dans le cadre des Jeux, la Fédération Française de Voile aide les athlètes à gérer et filtrer les sollicitations médiatiques pour qu’ils puissent se focaliser pleinement sur la compétition. Des Jeux à domicile, dans le cadre exceptionnel de la Marina de Marseille, cet été, la voile française a tout pour briller !
Pour en savoir plus, partez à la découverte du pôle France de voile de Marseille, où Pascal Chaullet et ses équipes préparent nos athlètes français à la victoire.
Les 10 séries présentes aux JO :
- iQFoil (planche à voile équipée d’un foil, une « aile » qui soulève la coque hors de l’eau, avec une épreuve femmes et une épreuve hommes)
- Dériveurs solitaires (ILCA 6 pour les femmes, ILCA 7 pour les hommes)
- Dériveurs doubles (49erFX pour les femmes, 49er pour les hommes)
- Dériveurs doubles mixtes (470)
- Formula Kite (kite équipé d’un foil, avec une épreuve femmes et une épreuve hommes)
- Nacra 17 (catamaran à foils, épreuve mixte)