Sur le parking de l’Escarelle, les mardis, mercredis et vendredis matin jusqu’à la fin du mois d’août, les amateurs de papillons se retrouvent pour la visite du jardin. Ils sont accueillis par un animateur nature de la Ligue de Protection des oiseaux, muni de filets à papillons, d’une paire de jumelles et de photos des spécimens à identifier. 110 des 259 espèces de France sont visibles sur le domaine, et la région Sud concentre à elle seule 220 espèces. Alors que le public se dirige vers l’entrée du jardin, un cardinal passe au-dessus des têtes, donnant le top départ de la visite. Premier arrêt devant un panneau détaillant les différentes espèces. Les plus connues sont vites identifiées : Citron de Provence, Machaon et Azuré tiennent le haut de l’affiche. Dans le jardin, les papillons ont le gîte et le couvert, avec des plantes mellifères bien sûr, mais aussi un potager et de nombreuses espèces adaptées au développement des différents œufs, larves et chenilles. Sur le petit plan d’eau, les libellules tiennent compagnie aux papillons. Sur les lavandes, ils se disputent le nectar avec les abeilles domestiques, charpentières et les bourdons.

Après une formation express, les participants partent à la « chasse », filet en main. En très peu de temps, une vingtaine d’espèces sont capturées, observées et relâchées. Parmi elles, un très beau Flambé, blanc tigré de noir, un Tabac d’Espagne aux tons orangés, plusieurs espèces d’Azurés, des Piéride du Chou avec leur point noir distinctif ou encore un Souci, aux liserés nacrés. Une manière ludique et concrète d’apprendre à identifier les différentes espèces, qui peut s’avérer utile en ce mois de juillet consacré en Région Sud à l’enquête participative « Devine qui papillonne au jardin ? ». Chacun est invité à ouvrir l’œil pour observer les papillons qui virevoltent et faire part des spécimens aperçus pour participer à cette grande enquête. Plusieurs outils sont disponibles sur le site de la Ligue de Protection des Oiseaux pour aider le public à reconnaitre les papillons et les plantes qui leur sont favorables. Les données récoltées permettront d'améliorer les connaissances sur ces insectes et d'adopter de meilleures stratégies de conservation et de protection.