Environnement
Adopté en 2013, la version initiale du Schéma Régional Climat Air Energie (SRCAE) traduisait en ambitions volontaristes les enjeux énergétiques du moment. Ses orientations comme les niveaux d’objectifs qui y ont été inscrits se basaient sur les éléments les plus actuels, notamment en matière de visions européennes, nationales et régionales. Depuis, de nombreuses évolutions ont eu lieu dans le domaine de l’énergie qui ont conduit la Région à s’interroger sur la trajectoire qu’elle voulait donner à son territoire en matière d’énergie.
Avec 1000 km de côtes concentrant 65 communes et plus de 70% de la population régionale, le phénomène de dérèglement climatique avec le changement global qu’il annonce devient un enjeu prioritaire pour l’ensemble des décideurs et des citoyens. La transition vers un développement plus durable passe par la valorisation, la protection et la gestion de son patrimoine naturel marin et littoral et par la nécessité de concilier économie maritime et environnement.
Soutien aux pêches maritimes et aux élevages marins
La Région Sud accompagne le développement des secteurs de la pêche, de l’aquaculture et de la transformation des produits de la mer. Son soutien contribue également à la compétitivité et à l’animation de ces secteurs, tout en favorisant une exploitation durable des ressources halieutiques dans un souci constant de recherche de qualité et de respect des règlementations et de la saisonnalité.
C’est d’ailleurs dans cette optique et en concertation avec le Comité Régional des pêches maritimes et des élevages marins Provence-Alpes-Côte d’Azur et la Direction Interrégionale de la mer Méditerranée que la Région Sud a mis en place un Certificat Pêche Aquaculture 100% Valeurs du Sud en lien avec le Plan Climat régional.
Développement durable du nautisme
La région Sud est la 1ère région nautique de France. Une étude sur le poids socioéconomique du nautisme (2019-2020) révélait que le secteur y pèse 1.6Mds € et compte plus 2 600 entreprises qui occupent plus de 12 000 emplois (hors yachting).
La Charte des Ports de Plaisance et de Pêche
En 2021, la Région a voté la seconde version ce dispositif unique en France. Il s’agit d’affirmer la modernisation des ports de plaisance comme un enjeu majeur en particulier pour le déploiement des politiques structurelles en lien avec la transition écologique et énergétique et le développement de l’économie locale.
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la charte des ports(pdf - 8.98 Mo)
Ports Propres
Ports Propres en Provence-Alpes-Côte d’Azur est une démarche exemplaire qui vise à améliorer la gestion environnementale des ports de plaisance et de pêche avec l’objectif d’obtenir la certification européenne «Ports Propres». Les travaux concernent essentiellement le traitement des eaux de ruissellement et des eaux usées des navires, la collecte des déchets solides et la lutte contre les pollutions accidentelles. Avec l’avènement de la certification « Ports Propres actifs en biodiversité », il s’agit aussi d’accompagner les opérations qui favorisent la préservation et le développement de la biodiversité dans et à partir des ports.
La Région soutient l’Union des ports de plaisance de Provence-Alpes-Côte d’Azur et Monaco pour la création d’une norme internationale « Ports Propres » prévue pour 2024.
Accès à la mer
Différentes actions sont entreprises par la Région Sud pour favoriser l’accès à la mer et la pratique des activités sportives et de loisirs. L’ensemble de ces actions est inscrit au titre du Plan Voile :
- Le maintien et le développement d’équipements pour la mise à l’eau d’embarcation sur remorques est encouragé
- L’accès au plan pour les personnes à mobilité réduite
- Le soutien aux structures nautiques : en termes d’investissements il s’agit de soutenir le développement des structures et équipements pédagogiques qui permettent d’accueillir et de former un large public aux activités nautiques en dehors des ports.
En savoir plus sur le Plan Voile
Découvrez l’application de recherche et de visualisation des cales de mise à l’eau sur les côtes de la Région Sud sur https://www.arcgis.com/home/item.html?id=a981d250a5c84bcc8534dcc6318fa058
Développement des activités maritimes
La région Sud est la première région maritime de France avec plus de 120 000 emplois affectés dans de nombreuses filières d’excellence. La construction et la réparation navale, le transport maritime, le nautisme, les énergies marines renouvelables, l’exploration sous-marine, le tourisme durable, les sciences et technologies de la mer ou encore la pêche et l’aquaculture sont engagées dans des dynamiques fortes animées par la transition écologique et énergétique, les biotechnologies et l’émergence de nouveaux besoins en produits et services. Ces filières en France et en région offrent un potentiel de développement très important pour la création de richesses et d’emplois. Le Cluster Maritime Français estime que d'ici à 2030, l’économie bleue pourrait créer, dans notre pays, plus 600 000 emplois.
Le développement des partenariats, le soutien aux projets d’accompagnement des entreprises et la promotion des métiers de la mer
La Région est engagée aux côtés de nombreux acteurs publics et privés pour soutenir le secteur de l’économie maritime (en particulier dans le cadre de l’Opération d’Intérêt Régional Économie de la Mer), promouvoir les métiers de la mer auprès des jeunes, développer des formations adaptées aux besoins des entreprises et soutenir la création d’emplois.
Sur le plan de l’emploi et la formation, la Région Sud est un des partenaires essentiels du Campus des métiers et des Qualifications Économie de la Mer engagé dans le projet « Façade Méditerranéenne Exemplaire 2030 » retenu au titre du programme France 2030 compétences et métiers d’avenir.
Le soutien à l’expérimentation et à l’innovation
La Région accompagne les structures qui mettent en œuvre des dispositifs innovants favorisant le développement de nouvelles filières (énergies marines renouvelables, biotechnologies, restauration écologique, dépollution des sédiments portuaires…).
La sécurité en mer
Provence-Alpes-Côte d’Azur, première région maritime de France, accueille chaque année, sur son littoral, près de 28 millions de touristes. La question de la sécurité en mer est donc stratégique pour le développement durable des activités maritimes et le bien-être de la population. La Société Nationale de Sauvetage en Mer (SNSM) a pour vocation de secourir bénévolement et gratuitement les vies humaines en danger en mer. Elle compte 21 stations de sauvetage sur le littoral régional. La Région dispose d’une convention de partenariat avec la SNSM pour soutenir le modèle de sauvetage basé sur le bénévolat. Elle soutient toutes les actions qui visent à améliorer les conditions d’accueil et d’intervention des bénévoles de la SNSM ainsi que le renouvellement des unités de sauvetage présentes dans les stations du littoral. Plus d'infos sur https://www.snsm.org/
La Préservation des écosystèmes côtiers et de la biodiversité littorale et marine
Ce programme rassemble plusieurs dispositifs :
Préservation des écosystèmes côtiers et la biodiversité littorale et marine
La Région Sud accompagne les initiatives visant à enrichir les connaissances sur les écosystèmes marins et littoraux, à accompagner les opérations de restauration écologiques des petits fonds côtiers, ainsi que la gestion des aires marines protégées, dans le but de préserver, de réhabiliter et de valoriser la biodiversité littorale et marine.
Sauvons nos posidonies
L'écosystème posidonie est à ce jour l'écosystème le plus utile pour l'Homme sur la planète, terre et mer confondues : zone de nurserie et de frayère pour les poissons, stockage de carbone, production d’oxygène, fixation des fonds meubles, atténuation de la force de la houle et des courants, protection contre l’érosion des plages. L’importance écologique des herbiers marins rend leur régression particulièrement préoccupante. C’est pourquoi la Région a souhaité accompagner la préservation de cet écosystème typiquement méditerranéen dans le dispositif « Sauvons nos posidonies ».
Protéger nos plages de l’érosion par des solutions fondées sur la nature
Les banquettes de posidonie, constituées de feuilles mortes déposées sur les plages, jouent un rôle majeur de protection contre l’érosion et abritent une biodiversité nécessaire au fonctionnement de l’écosystème côtier. Elles sont un élément de notre patrimoine régional car elles constituent des paysages uniques et spécifiques de notre identité méditerranéenne. L’ambition est aussi de développer une approche plus durable du tourisme balnéaire en minimisant l’impact des activités humaines sur les écosystèmes côtiers en général et la posidonie en particulier.
Mobiliser les citoyens avec la Charte d’engagement pour des places de caractères
Dans ce cadre, la Région Sud a mis en place une Charte d’engagement pour des plages de caractères en méditerranée. Une plateforme de mobilisation en ligne a été créée, invitant les élus locaux, les acteurs économiques, les gestionnaires mais aussi les citoyens, usagers des plages, à signer la charte en adhérant à des valeurs et des objectifs et, en s’engageant à réaliser une ou plusieurs actions dans le sens de la préservation des banquettes de posidonie.
En savoir plus sur la charte d’engagement pour des plages de caractères et préserver ainsi nos rivages : Plateforme de mobilisation
Contact : posbemed2@ maregionsud.fr
La gestion des espaces naturels régionaux, propriétés du Conservatoire du littoral
Parce que notre région connaît une forte pression immobilière avec d’importantes surfaces artificialisées et une grande fréquentation touristique notamment sur sa partie littorale, la Région soutient depuis plus de 30 ans la préservation et la valorisation des espaces naturels littoraux et lacustres conduite par le Conservatoire du littoral.
La Région soutient la gestion et la valorisation de 80 sites avec les départements (au moyen de conventions spécifiques), les métropoles et les communes concernés. Plus d'infos sur www.conservatoire-du-littoral.fr
L’adaptation du littoral aux effets du changement climatique
La Région Sud est porteuse d’un « dire régional » co-élaboré avec ses partenaires pour une prise en compte du changement climatique dans les politiques publiques d’aménagement du littoral et son intégration dans les documents de planification. Elle copilote depuis janvier 2022 la Plateforme régional Mon Littoral, un outil de capitalisation et de valorisation de la connaissance relative à la gestion du trait de côte. La Région accompagne les collectivités et organismes gestionnaires de plages dans leurs pratiques de gestion afin de les aider à mettre en œuvre des des solutions fondées sur la nature, expérimenter des méthodes innovantes de gestion du trait de côte et d’aménagements côtiers favorables à la préservation des écosystèmes dans une optique d’adaptation au changement climatique.
Dans le cadre de son dispositif d’accompagnement à la gestion du trait de côte, la Région lance régulièrement des appels à projet pour répondre aux enjeux d’érosion et de submersion de nos littoraux.
Sensibilisation des publics
La sensibilisation des publics au développement durable de la mer et du littoral est une des composantes essentielles de la politique régionale. Son appropriation par tous les citoyens et particulièrement les jeunes, est un enjeu fort de réussite des mesures de gestion et du changement de comportement pour l’avenir de la méditerranée.
Calypso
Calypso est un programme pédagogique mené en collaboration avec Education Nationale et des associations spécialistes de l’éducation à l’environnement marins et littoral. Ce dispositif a pour ambition de sensibiliser les lycéens des départements des Bouches du Rhône, du Var, et des Alpes Maritimes, à la gestion partagée de la mer et du littoral et à les informer sur les métiers du maritime.
Trois grands objectifs :
- Porter à la connaissance des lycéens, en tant que citoyens et usagers potentiels du milieu marin, les problématiques de gestion partagée de la mer et du littoral ;
- Favoriser la découverte et l’orientation des jeunes vers des parcours professionnels liés aux métiers de la mer ;
- Comprendre les enjeux liés aux changements climatiques en Méditerranée et agir pour une adaptation des zones côtières.
Ecogestes Méditerranée
La campagne Ecogestes permet chaque année, du mois de juillet au moins de septembre, d’aller à la rencontre des plaisanciers et des acteurs de la plaisance. L’objectif est de les sensibiliser à des gestes concrets pour réduire l’impact de la plaisance sur le milieu marin et favoriser ainsi le maintien de la biodiversité, la préservation des ressources et la réduction des polluants. En savoir plus
Inf’eaumer
La campagne Inf’eaumer permet d’informer les usagers des plages et de discuter avec eux sur les enjeux liés à la préservation des milieux aquatiques et à la protection de la Méditerranée, les risques liés au soleil et les bonnes pratiques de tris de déchets. L’objectif est d’informer et de sensibiliser par une approche ludique et éducative, avec notamment des jeux et des activités récréatives, de favoriser l’appropriation et la compréhension des actions de gestion du littoral menées par les communes, de développer un tourisme plus respectueux, et de recueillir des informations sur la perception des usagers concernant l’environnement à travers des enquêtes d’opinion. Inf’eaumer est présent du mois de juillet au mois de septembre sur 43 communes. Plus d'info sur www.infeaumer.org
Eco attitude
A l’aide de conférences interactives, agrémentées de quizz sur des thèmes concernant l’environnement marin et terrestre, la géographie régionale, la culture et le patrimoine de la Provence et de la Côte d’Azur, cette campagne sensibilise les vacanciers, du 15 Juin au 15 Septembre, à l’adoption de comportements éco-responsables et au respect du patrimoine naturel et culturel de notre région.
Testez-vous à la découverte du patrimoine naturel local et sur les écogestes à adopter : Quiz interactif
Le parlement de la mer
La Région Provence-Alpes-Côte d’Azur doit son statut et son identité de grande région maritime non seulement à ses caractéristiques géographiques (1 000 km de côtes), démographiques (70 % de sa population sur le littoral) et économiques (120 000 emplois liés à la mer) mais aussi à la richesse de la biodiversité marine et au dynamisme de ses acteurs maritimes.
La Méditerranée est un espace stratégique pour l’aménagement et le développement durable de la région. Encore largement méconnue et sous-exploitée, elle offre des perspectives nouvelles avec la promesse d’une capacité de croissance bleue durable. Elle est cependant soumise à de très grosses pressions d’origines anthropiques et au changement climatique qui nécessitent d’engager des politiques structurantes fortes pour préserver le milieu marin et les activités humaines.
Avec des paysages qui forgent l’identité régionale, les Alpes du Sud sont un patrimoine d’une richesse inestimable. Aux côtés des habitants, la Région Sud y développe une politique ambitieuse et dynamique.
Un développement harmonieux
Répondre à la fois aux enjeux économiques et environnementaux est la priorité de la politique de la Région Sud en faveur des territoires du massif alpin. L’objectif principal étant de favoriser un développement harmonieux en faveur des activités et du bien-être de tous les habitants. Concrètement, l’action régionale privilégie notamment le soutien à l’économie et au tourisme, la modernisation des transports et la résorption de la fracture numérique.
Stations de demain
Afin de soutenir l’économie touristique des stations et les accompagner vers l’excellence et l’innovation, la Région Sud a engagé dès 2016 un plan « Stations de demain » en accord avec les acteurs locaux. Ouvert jusqu’en 2020, ce plan prévoit un investissement de 10 millions d’euros par an de la part de la Région Sud.
Il permet d’accompagner les stations porteuses de projets sur les cinq thèmes suivants :
- Développement du tourisme hivernal après ski et du tourisme estival
- Aménagement touristique et durable au cœur des stations
- Développement des équipements structurants liés à la pratique du ski alpin et du ski nordique
- Aménagement numérique de la station
- Rénovation de logements touristiques
Pour consulter le dispositif dans son intégralité, rendez-vous l’annuaire des aides.
Déploiement du Très Haut Débit
Pour développer l’économie et l’emploi, faire venir des entreprises, l’aménagement numérique du territoire alpin est indispensable aux professionnels et aux particuliers. Aux côtés de ses partenaires au sein du comité syndical THD (Très Haut Débit), la Région a fait appel à une procédure particulière (un Appel à Manifestations d’Engagements Locaux) pour confier à un opérateur privé (en l’occurrence SFR) le déploiement du numérique, la fibre optique notamment dans les deux départements alpins d’ici 2022.
Un domaine skiable d’exception
- 68 stations de sport d’hiver
- 22 sites nordiques
- 2 500 km de pistes de ski alpin
- 1 200 km de pistes de ski de fond
- 15 000 emplois générés chaque année dans les Alpes du sud
- 41 millions d’euros investis par la Région pour le développement d’une offre touristique diversifiée
Inondation, sécheresse, séisme, mouvement de terrain, feux de forêt, submersion marine, avalanche... la Région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur est particulièrement vulnérable aux risques naturels, aujourd’hui accentués par une démographie et une urbanisation galopante.
Pour la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, les impacts sur l’augmentation des phénomènes extrêmes et les risques naturels constituent des enjeux majeurs à relever pour poursuivre le développement du territoire.
Compte tenu de ce contexte et des enjeux sur le territoire régional, la Région, forte de ses compétences en matière de développement économique et touristique, d’aménagement du territoire, et de chef de filât biodiversité met en œuvre une politique régionale des risques naturels pour accompagner les territoires dans leur adaptation au changement climatique et à la gestion des risques naturels.
ZOOM sur la nouvelle stratégie régionale
La nouvelle politique régionale des risques votée a ainsi pour objectifs :
- De soutenir l’évolution des stratégies locales dans l’intégration du « vivre avec le risque » en recentrant le soutien régional sur les actions visant l’amélioration de la connaissance sur les aléas et les enjeux, le développement des systèmes de prévision et d’alerte, le renforcement de la culture du risque et la prise en compte des risques dans les outils de planification et les opérations d’aménagement.
- De passer d’une politique de résistance longtemps caractérisée par la création d’ouvrages de protection vers la résilience des territoires en promouvant et en soutenant les solutions s’appuyant sur la biodiversité et les écosystèmes pour réduire les aléas.
- De maintenir une gouvernance collective à l’échelle régionale à travers le Comité régional sur les risques naturels pour continuer à travailler à la coordination et à la complémentarité des démarches engagés sur le territoire régional et mettre en œuvre les propositions du Livre Blanc.
Se concerter pour mieux agir
Pour mieux agir, la Région a souhaité créer un Comité de Concertation Régional sur les risques (C2R2) permettant d’aborder l’ensemble des maillons de la gestion des risques naturels, depuis la prévention jusqu’aux retours d’expériences. Cette initiative est inscrite dans le Plan climat régional « Une cop d’avance » adopté par la Région en décembre 2017.
Ce Comité a été mis en place dès 2018 et traite des problématiques d’incendies, inondations, multirisques montagnes et calamités agricoles.
- Renforcer la diffusion de l’information, la sensibilisation, la prévention et l’aide, faciliter l’échange et mutualiser les expériences
- Partager la connaissance entre tous les acteurs du risque du territoire
- Sensibiliser les collectivités aux risques dans leurs choix d’aménagement et d’urbanisme
- Le livre blanc : la parole des acteurs : Afin d’alimenter la réflexion du Comité Régional de Concertation sur les risques, la Région a piloté la réalisation d’un livre blanc, projet inscrit dans le cadre du projet de coopération européenne PROTERINA (programme de coopération transfrontalière Italie-France 2014-2020). Objectif : recueillir la parole des acteurs du territoire (en particulier des collectivités) et identifier les points forts, points faibles et points de blocages lors de la mise en œuvre de la politique de prévention et de gestion des risques.
Voté par l’Assemblée plénière en juin 2020, ce Livre Blanc présente 57 propositions que l’ensemble des acteurs souhaite voir se concrétiser à travers l’engagement de tous, et en fonction des compétences de chacun. - Observer pour mieux anticiper : Autre outil au service de la prévention et de la gestion des risques : l’Observatoire régional des risques majeurs. Il s’agit d’un portail d’accès aux données sur les risques majeurs présents sur notre territoire , permettant d’améliorer la connaissance et partager l’information.
Prévention incendie
Avec 1,6 million d'hectares, les forêts de Provence-Alpes-Côte d’Azur font partie intégrante du patrimoine régional naturel à préserver : pour notre bien-être, pour la beauté de notre territoire et pour la sauvegarde de la filière sylvicole.
Depuis 2018, la Région Sud a pris des mesures autour du dispositif « guerre du feu » et invite les citoyens à agir. Du petit geste du quotidien à la patrouille dans les collines avec les Comités Communaux Feux de Forêts (CCFF) jusqu’à l’engagement en tant que pompier volontaire, chacun à notre niveau, le mot d’ordre est simple : ne laissons pas notre maison brûler.
En savoir plus sur la Prévention incendie
Le risque inondation
La Région Sud se caractérise par une grande diversité de territoires et d’enjeux :
- Des secteurs fortement urbanisés, industriels ou portuaires qui côtoient des secteurs naturels et fragiles, ce qui génère des tensions et risques multiples ;
- Une côte littorale fortement concernée par des risques de submersion marine et d’inondation ;
- Un massif représentant 65 % du territoire également impacté par les crues torrentielles.
Le risque inondation est très présent sur l’ensemble du territoire régional, comme en témoignent ces quelques chiffres :
- Sur les 963 communes de la région, 871 ont été classées à risque majeur inondation au cours des 20 dernières années (90 % !)
- 600 000 personnes sont exposées au risque inondation et il s’agit de phénomènes de crues violentes et rapides
- 1 900 km de digues sont recensés dans la Région Sud, soit 25 % du linéaire national
- Plus de 44 000 entreprises de la région sont implantées en zone inondable, représentant 28% des emplois salariés et 457 800 travailleurs.
Les défis à relever
- Augmenter la sécurité des populations exposées
- Réduire le coût des dommages liés aux inondations
- Raccourcir le délai de retour à la normale des territoires sinistrés
Plan Rhône : le respect des engagements passés
La Région Sud est partenaire du Plan Rhône-Saône, un contrat de plan interrégional (CPIER) qui réunit l’État, les Régions du bassin du fleuve Rhône et de son principal affluent – la rivière Saône –, le Comité de bassin, EDF et la Compagnie nationale du Rhône.
Il s’agit d’un projet d’aménagement durable du territoire articulé autour de grandes priorités :
- Concilier la prévention des risques liés aux inondations et les pressions du développement des activités en zones inondables ;
- Respecter et améliorer le cadre de vie des habitants : améliorer la qualité des eaux, maintenir la biodiversité, valoriser le patrimoine lié au fleuve, développer un tourisme responsable autour des richesses naturelles, historiques et culturelles de la vallée ;
- Assurer un développement économique pérenne.
Le volet inondation est le volet prioritaire du Plan. La Région participe au financement des travaux prévus avant le transfert de la compétence GEMAPI. Il s’agit d’une partie des travaux d’endiguement du SYMADREM sur le Rhône, ainsi que la protection des îles PIOT-BARTHELASSE à Avignon. Quelques actions d’éducation aux territoires ou de culture du risque peuvent être ponctuellement financés.
Plus d’infos : plan-rhone.fr
Le multi risques montagne
En zone de montagne, les aléas naturels peuvent se cumuler sur un même territoire. Sur le Massif alpin, ces aléas naturels sont pour l’essentiel constitués par les mouvements de terrain, les avalanches, les inondations ou encore les incendies pour la partie la plus méridionale du massif. Les crues torrentielles font partie des risques naturels les plus dommageables.
La « zone montagne » couvrant une part importante du territoire régional, la prise en compte des risques naturels en montagne est un véritable enjeu pour la Région, notamment lorsqu’il s’agit de décliner de manière efficiente sur ces territoires les politiques régionales d’aménagement et de développement économique. L’objectif de la Région aujourd’hui est de définir une politique de gestion innovante et volontaire des risques, associant sur un même territoire prévention, prévision, gestion des crises et retours d’expériences.
Les défis à relever
- Développer la résilience des territoires de montagne
- Les doter de connaissances, d’outils, de méthodes nouvelles afin d’enrichir et d’adapter les techniques de gestion au contexte alpin et au contexte de changement global (climatique et socio-économique)
- Promouvoir les retours d’expériences et diffuser les bonnes pratiques
Réduire les quantités, recycler les déchets mais aussi favoriser leur réutilisation grâce à l’économie circulaire : tels sont les défis que la Région Sud relève dans le cadre de sa nouvelle compétence en matière de gestion des déchets.
Au-delà de la planification régionale de la prévention et de la gestion des déchets, la Région s’est fixée deux caps ambitieux : la lutte contre le gaspillage alimentaire et l’objectif zéro déchet plastique à l’horizon 2030.
Une nouvelle compétence régionale
La planification régionale de la prévention et de la gestion des déchets et la stratégie en matière d’économie circulaire ont été intégrées dans leur totalité au SRADDET qui comporte des objectifs et trois règles à valeur prescriptive en matière de prévention, de gestion des déchets et d’économie circulaire, notamment une règle spécifique liée à la spatialisation territoriale des besoins en équipements de prévention et de gestion des déchets.
La planification régionale en matière de prévention et de gestion des déchets, c'est quoi ?
- La planification régionale en matière de prévention et de gestion des déchets a pour objet de coordonner, à l’échelle régionale, les actions entreprises par l’ensemble des parties prenantes concernées par la prévention et la gestion des déchets sur une période de 6 et 12 ans.
- Elle définit les objectifs et fixe les moyens à mettre en œuvre dans le cadre de la prévention, la réduction et le traitement des déchets mais également pour le développement du recyclage, du réemploi et de la valorisation de la matière avec l’intégration d’un volet dédié à l‘économie circulaire, en lien avec la stratégie régionale en faveur de l’économie circulaire.
- Elle est le résultat d’un travail de diagnostic et de concertation avec tous les acteurs concernés. Elle est également le fruit d’une large consultation des collectivités en charge de la gestion et du traitement des déchets et du public dans le cadre de l’enquête publique.
- Un rapport relatif à la mise en œuvre de la planification régionale en matière de prévention et de gestion des déchets est présenté, une fois par an, à la Commission Consultative des Déchets.
L’Observatoire Régional des Déchets & de l'Economie Circulaire en Provence-Alpes-Côte d'Azur
Au 1er janvier 2019, l'Observatoire Régional des Déchets & de l'Economie Circulaire en Provence-Alpes-Côte d'Azur (ORD&EC) a intégré les services du Conseil Régional. Son pilotage est assuré par les membres du comité de pilotage, à savoir : le Conseil Régional Provence-Alpes-Côte-d'Azur, la DREAL, l'ADEME. Il a pour principale mission d'assurer et d'améliorer la connaissance de la gestion des déchets à l'échelle régionale et de diffuser annuellement les résultats de ses travaux, notamment via le Tableau de Bord des déchets en Provence-Alpes-Côte-d'Azur et des fiches de synthèse. Le Tableau de Bord 2020 et les fiches de synthèse associées sont désormais téléchargeables sur le site de l’ORD&EC : www.ordeec.org
Quels déchets sont concernés ?
La planification régionale en matière de prévention et de gestion concerne toutes les catégories de déchets, hors nucléaire, qu’ils soient dangereux, non dangereux non inertes ou non dangereux inertes :
- Les déchets produits dans la région par les ménages, les activités économiques, les collectivités, les administrations
- Les déchets gérés dans la région : collectés puis traités dans une installation de tri ou de traitement de déchets, utilisés dans une installation de production en substitution de matière première, dans une installation de valorisation énergétique, dans une carrière ou dans la construction d’ouvrages de travaux publics en substitution de matière première
- Les déchets importés pour être gérés dans la région, exportés pour être gérés hors de la région
Des objectifs ambitieux
Le SRADDET doit prendre en compte les objectifs nationaux fixés par la Loi de Transition Energétique pour la Croissance Verte du 17 août 2015, mais aussi les objectifs fixés dans le Plan Climat de la Région afin de développer un nouveau modèle économique, pour se diriger vers une économie circulaire, économe en ressources.
- Réduire de 10 % la production de l’ensemble des déchets non dangereux ménagers et d’activités économiques, dès 2025 par rapport à 2015. Cela représente un évitement de l’ordre de 600 000 tonnes en 2025 et 2031 ;
- Développer le réemploi et augmenter de 10 % la quantité des déchets non dangereux non inertes faisant l’objet de préparation à la réutilisation ;
- Valoriser 65 % des déchets non dangereux non inertes en 2025 ;
- Valoriser 70 % des déchets issus de chantiers du BTP d’ici 2020 ;
- Limiter en 2020 et 2025 les capacités de stockage ou d’incinération sans production d’énergie des déchets non dangereux non inertes (- 30 % en 2020, puis – 50 % en 2025 par rapport à 2010)
Un nouveau cadre réglementaire
La Loi relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire, du 10 février 2020, renforce les objectifs en matière de tri et de prévention des déchets. Elle vise à passer d’un modèle de production et de consommation linéaire (produire-consommer-jeter) à un modèle circulaire, économe en ressources. Il poursuit 5 grands objectifs qui se déclinent en actions concrètes :
- Sortir du plastique jetable : fin progressive de tous les emballages plastique, développement des solutions de vrac, interdiction de plusieurs objets plastiques du quotidien, etc.
- Mieux informer les consommateurs : obligation d’informer sur la garantie légale de conformité, déploiement d’un logo unique pour un tri plus efficace, harmonisation de la couleur des poubelles, etc.
- Lutter contre le gaspillage et pour le réemploi solidaire : interdiction de la destruction des invendus-non alimentaires, vente des médicaments à l’unité, fin de l’impression systématique des tickets de caisse, etc.
- Agir contre l’obsolescence programmée : appliquer un indice de réparabilité dès 2021, mettre en place un indice de durabilité, favoriser l’utilisation de pièces détachées, etc.
- Mieux produire : optimisation de la gestion des déchets du bâtiment, mise en place d’un système de bonus-malus pour encourager les produits respectueux de l’environnement, extension de la responsabilité des industriels dans la gestion de leurs déchets en créant de nouvelles filières, etc.
La Région assure la coordination et l’animation des actions conduites par les différents acteurs en matière d’économie circulaire, notamment en matière d’écologie industrielle et territoriale. Elle définit également les orientations en matière de développement de l’économie circulaire, notamment en matière d’écologie industrielle et territoriale.
L’animation et l’accompagnement des parties prenantes
Le SRADDET vise à mettre en place une politique d’animation et d’accompagnement des parties prenantes concernées par la prévention et la gestion des déchets, afin d’assurer la coordination nécessaire à l’atteinte des objectifs de la planification régionale de la prévention et de la gestion des déchets aux échéances 2025 et 2031. Il prévoit ainsi l’élaboration d’une « feuille de route » s’appuyant notamment sur certaines actions déjà recensées : plan climat « Gardons une Cop d'avance », plan régional en faveur de l’économie circulaire, le projet européen LIFE INTEGRE SMART WASTE (2018-2023) porté par l’exécutif régional
Cap sur Zéro déchet plastique en 2030
8 millions de tonnes de matière plastique finissent en pleine mer chaque année. En Méditerranée, ce sont entre 1 000 et 3 000 tonnes qui flottent à la surface, notamment sous la forme de fragments de bouteilles, de sacs, d’emballage et de fils de pêche… Pour en finir avec les plastiques, la Région Sud a lancé un programme ambitieux visant « Zéro déchet plastique en Méditerranée en 2030 ».
Objectifs
- Supprimer tous les déchets plastiques sur terre et dans la nature
- Lutter activement contre la pollution marine
- Valoriser les 150 000 tonnes de déchets plastiques produits annuellement dans la région
- Accompagner le développement des filières de recyclage et de l’écoconception
Comment ?
Les actions se répartissent autour de 3 axes :
1- La préservation des milieux
La Région soutient les actions exemplaires en en matière de protection de la mer contre les macro-déchets, en particulier les plastiques, qui représentent à eux seuls 70 % des pollutions, notamment à travers l’appel à projets « Ensemble pour une nature zéro plastique »..
2- Le soutien aux collectivités exemplaires
L’idée est d’inciter les collectivités à montrer l’exemple afin d’entraîner les autres collectivités, les entreprises régionales et les associations vers une démarche zéro plastique.
La Région a élaboré la « Charte Zéro Déchet Plastique » que les structures sont invitées à signer pour montrer leur engagement en faveur de la lutte contre les pollutions plastiques.
La Charte régionale zéro déchet plastique pilotée par la Région Sud est téléchargeable sur le site de l’ARBE
3- La mise en place d’un nouveau modèle d’économie circulaire autour du plastique
La Région soutient les initiatives innovantes ou expérimentales en matière d’écoconception, de prévention et de valorisation des déchets (opérations innovantes de collectes sélectives, de conteneurs innovants, d’études, de coopérations sur l’éco-conception ou le design, etc.)
Une mission déléguée d’animation et de concertation dans le domaine de la gestion et de la protection de la ressource en eau et des milieux aquatiques.
Dès 2015, la Loi NOTRe a permis aux Régions volontaires de renforcer leur engagement en matière de politique de l’eau, sur le terrain de la coordination et de la concertation. Seules trois autres Régions en plus de la Région Sud ont obtenu la même délégation : Bretagne, Grand Est et Pays de la Loire.
Ayant la compétence de l’aménagement du territoire, la Région Sud souhaitait tout naturellement intégrer les enjeux de la gestion de l’eau à cette compétence en prenant en charge une animation régionale sur la thématique de l’eau. Par ailleurs, la particularité de notre territoire repose sur le fait que le développement des activités économiques s’est construit autour de la gestion de la ressource en eau. La Région Sud et son plan climat peuvent ainsi redéfinir la gestion de l’eau comme un des grands enjeux.
Etat des lieux de la ressource en eau en Région Sud
La région possède des ressources en eau importantes et des aménagements performants qui permettent de sécuriser les usages d’une partie du littoral et de la basse Provence, même si, persistent des inégalités d’accès à la ressource sur le territoire : 21 bassins versants (sur les 60 que compte la région) sont identifiés comme déficitaires et nécessitent des actions fortes d’adaptation. Malgré sa performance, le modèle régional existant connaît aujourd’hui un certain nombre de limites. Deux principaux facteurs viennent particulièrement influencer ce fragile équilibre :
Les changements climatiques
L’attractivité et la démographie régionale
Les objectifs visés à court et long terme
Dans le cadre du Plan Climat « Une Cop d’avance » et de son objectif « Plan Or bleu » adoptée par le Conseil Régional en décembre 2017, la priorité est de répondre aux enjeux du changement climatique quant à la disponibilité de la ressource en eau. La Région va mettre en place des actions de sensibilisation auprès des usagers et ainsi que des investissements sur les ouvrages.
Cette stratégie se traduit par un aménagement du territoire qui prend en compte la disponibilité des ressources et leur préservation. A ce titre, la Région a sollicité la société du canal de Provence pour élaborer un programme d’investissement d’un montant de 580 millions d’euros sur la période 2018-2038 : un effort majeur rendu indispensable par les conséquences du changement climatique sur l’agriculture régionale.
Sur le plan de la qualité de l’eau, le défi à relever sera celui de la prévention des pollution diffuses et émergentes. La Région cherche des solutions entre usages et entre territoires, autour du partage de la ressource en eau.
Une nouvelle politique régionale
La Région travaille aux enjeux de protection de la ressource en eau, de restauration des milieux naturels et de pérennisation des usages. Un travail, qui a permis d’élaborer la Charte Régionale de l’eau dont la déclinaison opérationnelle a donné naissance à une instance l’AGORA (Assemblée pour une Gouvernance Opérationnelle de la Ressource en eau et des Aquifères) qui réunit à ce jour une centaine d’acteurs de l’eau et de l’aménagement du territoire. Cette assemblée s’appuie sur l’Agence Régionale pour la Biodiversité et l’Environnement (ARBE) qui anime l’Observatoire Régional des Milieux Aquatiques et le Réseau Régional des Gestionnaires de Milieux Aquatiques.
La mission s’inscrit en complémentarité des actions locales et prend en compte les spécificités régionales de gestion de l’eau.
Les outils pour la mise en place de la nouvelle politique régionale dans le domaine de l’eau
Pour anticiper les changements à venir, la Région a initié depuis 2009, en partenariat avec l’Etat et l’Agence de l’Eau Rhône Méditerranée Corse, une réflexion stratégique et s’est engagée dans une démarche : le SOURSE
LE SOURSE
Le Schéma d’Orientations pour une Utilisation Raisonnée et Solidaire de la Ressource en Eau, consultable sur le site de l'OREMA
Les 2 grands objectifs fondateurs du SOURSE :
- Garantir durablement l’accès à l’eau pour tous et le bon état des eaux et des milieux aquatiques et humides en région Sud.
- Instaurer une gouvernance régionale sur l’eau
L’Observatoire régional de l’eau et des milieux aquatiques (OREMA)
L'OREMA fait également partie des partenaires privilégié de la Région Sud. Cet Observatoire, animé par l’ARPE , est un outil partenarial au service des élus et collectivités de Provence-Alpes-Côte d’Azur. Il collecte, analyse et diffuse les informations régionales sur l’eau et les milieux aquatiques avec un triple objectif :
- Améliorer et compléter l’information publique
- Faciliter l’accès aux informations
- Apporter les éléments d’aide à la décision
Le Plan Climat
Les impacts du changement climatique, un accroissement de la population et une tendance à l’étalement urbain ont conduit la Région Sud à élaborer une nouvelle stratégie sur l’hydraulique agricole et la ressource en eau : Le Plan Climat, une COP d’avance repose sur 100 actions qui place Provence-Alpes-Côte d’Azur en moteur des accords sur le climat et le ressource en eau est bien sûr aux premières loges.
Parmi ses actions, les mesures 62, 63 et 64 : Protéger les ressources en eaux superficielles et souterraines, Restaurer le bon fonctionnement des Rivières pour lutter contre les inondations et préserver la biodiversité et Promouvoir et décliner la Charte régionale de l’eau auprès des communes.
La Charte régionale de l’eau
L’ambition première de la Charte est de fédérer l’ensemble des acteurs régionaux, qu’ils soient élus ou institutionnels, gestionnaires ou usagers de la ressource, impliqués dans la protection des milieux aquatiques ou dans l’aménagement du territoire, autour des mêmes orientations stratégiques dans un cadre d’actions communs. Pour sa mise en œuvre, il a été créé une instance de concertation à l’échelle régionale pour sa mise en œuvre.
L’AGORA
L’Assemblée pour une Gouvernance Opérationnelle de la Ressource en eau et des Aquifères est un lieu de construction collective, de partage, d’échanges et de débats sur la gestion de la ressource en eau et des milieux aquatiques en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Le Conseil régional pilote et anime cette démarche à la fois au niveau politique et technique. Cette Assemblée se réunie en séance plénière au minimum une fois par an. Elle est aujourd’hui composée de 91 organismes représentant l’Etat, les collectivités et les usagers.
La concession régionale du canal de Provence, un aménagement hydraulique d’intérêt général
Le canal de Provence est un aménagement hydraulique multi-usages majeur de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Il participe en effet au développement économique de la région en garantissant l’accès à l’eau, en provenance principalement du Verdon, de la Durance et de Saint-Cassien, pour l’ensemble des besoins des territoires traversés. A l’origine concession d’Etat, le patrimoine du canal de Provence a été transféré à la Région le 30 décembre 2008. Désormais propriété de la Région, les aménagements hydrauliques de la concession du canal de Provence ont été conçus et réalisés à partir de 1963 par la Société du Canal de Provence et d’aménagement de la région provençale (SCP), qui les exploitent, les rénovent et les développent en continu dans le cadre du contrat de concession qui les lie.
La Région Sud contribue à une gestion quantitative et qualitative de la ressource en eau
Dans une région où le contexte de changement climatique tend aux extrêmes, il est nécessaire d’anticiper les conditions permettant de garantir à nos populations, pour le long terme, un accès à une eau de bonne qualité et en quantité suffisante, tout en préservant la biodiversité des cours d’eau. En conséquence, les axes prioritaires de la politique régionale se concentrent sur la gestion durable de la ressource, des eaux souterraines et sur les économies d’eau.
Le nouveau cadre d’intervention en faveur de la gestion quantitative et qualitative de la ressource en eau (approuvé en juillet 2017) se décline autour de trois volets prioritaires :
- La connaissance et la préservation des eaux souterraines et superficielles
- Les actions de sensibilisation sur les économies d’eau
- La recherche de partenaires d’intérêt régional
Préservation de la biodiversité aquatique
Pour préserver un juste équilibre entre la disponibilité de la ressource et la demande en eau, l’exécutif régional propose une gestion concertée de la ressource et la mise en place de partenariats à l’échelle régionale avec le monde associatif et de la recherche. Il s’agit d’associations qui accomplissent des missions d’intérêt général ou d’amélioration de la connaissance.
Cette politique s’articule autour de cinq dispositifs :
- la gouvernance et l’animation territoriale
- la connaissance, la recherche et l’expertise technique ;
- la restauration physique et morphologique des cours d’eau et la réduction du risque inondation ;
- la biodiversité aquatique, la restauration de la trame bleue et les zones humides ;
- les participations statutaires aux structures dont la Région est membre : le Syndicat de la Durance et le Syndicat de gestion de l’Etang de Berre.
Urgence : Zones humides à protéger
En Provence-Alpes-Côte d’Azur, les cours d’eau accueillent de nombreuses espèces endémiques et emblématiques. Plusieurs zones humides (terrestres ou lagunaires) du territoire sont reconnues d’importance majeure au niveau national voire international. La Région dispose de zones humides d’exception : la Camargue, les étangs de Villepey et Salins-d’Hyères mais aussi l’Étang de Berre, second plus grand étang salé d’Europe après le Mar Menor, en Espagne.
Leur préservation constitue un capital pour le développement du territoire et des activités. Il convient d’agir par :
L’expertise scientifique pour protéger la biodiversité aquatique et piscicole :
- Restaurer des habitats, des corridors et réservoirs écologiques
- Protéger des peuplements issus de la Loi sur l’eau (Loi LEMA 2006) ;
- Restaurer les zones humides et la continuité écologique
- Lutter contre les espèces invasives végétales et animales
- Sauvegarder le peuplement piscicole
L’amélioration de la connaissance sur les habitats et les espèces dans un objectif de préservation de la biodiversité aquatique, de reconnaissance des spécificités méditerranéennes et alpines. Il s'agit notamment :
- des études génétiques permettant d’identifier les endémismes régionaux ;
- des actions de connaissance sur les espèces invasives végétales et animales
L’hydraulique agricole, un enjeu majeur
En zone méditerranéenne, l’irrigation est indispensable à la quasi-totalité des cultures. Le déficit pluviométrique marqué et la faible capacité de stockage du sol fait de l’irrigation un facteur essentiel de la richesse agricole provençale et alpine. On considère que l’agriculture irriguée est porteuse d’emplois : un hectare d’exploitation irrigante génère en moyenne 70% d’emplois.
Les objectifs de la politique en hydraulique agricole
La Région a intégré la gestion collective menée par les structures de l’hydraulique agricole lors de l’élaboration du SOURSE, de la charte régionale de l’eau et dans les sujets à traiter par l’AGORA. Elle a également participé activement à l’élaboration de la stratégie régionale de l’hydraulique agricole (SRHA), pilotée par la Chambre régionale d’agriculture. Elle intervient également sur l’irrigation agricole au titre de la concession régionale des ouvrages hydrauliques par la Société du canal de Provence.
Ce cadre d’intervention en faveur de l’hydraulique agricole intègre les priorités de la nouvelle mandature à travers les nouvelles stratégies régionales de l’agriculture et de l’eau de la Région, et notamment de 4 dispositifs :
- Création et modernisation des ouvrages d’irrigation
- Réhabilitation et aménagement d’ouvrages hydrauliques
- Extension de réseaux d’irrigation
- Gouvernance, démarches intégrées, connaissance
La Région Sud dispose d’une biodiversité unique et d’une multitude d’espaces naturels : Mercantour, Luberon, Alpilles, Camargue, Sainte Baume, Préalpes d’Azur, Verdon, Port Cros, Ecrins, Queyras, Ventoux, Porquerolles, Calanques, Crau.
En participant à la création de l’Agence Régionale de la Biodiversité et en accompagnant les structures régionales de protection de la biodiversité, la Région Sud est pleinement impliquée dans la préservation de ses richesses naturelles et de ses milieux vulnérables.
Une biodiversité exceptionnelle mais vulnérable
La Région Sud Provence Alpes Côte d’Azur est un très haut lieu de biodiversité. Elle abrite une exceptionnelle diversité floristique, avec 3 400 espèces recensées (soit plus de 65 % de la flore française), dont 31 visibles nulle part ailleurs dans le monde (Sabline de Provence, Armérie de Belgentier…). La faune n’est pas en reste, avec 85 % des espèces d’oiseaux nicheurs, 87 % des espèces de libellules, 85 % des espèces de papillons de jour de France métropolitaine. Les effectifs de l’aigle de Bonelli se stabilisent mais l’espèce reste fragile, la loutre d’Europe recolonise peu à peu notre région et l’Apron du Rhône, poisson endémique, indicateur de la bonne qualité des cours d’eau, progresse notamment grâce à l’amélioration de leur qualité des eaux.
Cependant, depuis plusieurs décennies, les milieux et les espèces sont soumis à la pression des activités humaines. Celle-ci engendre :
- une importante réduction des surfaces agricoles au profit des espaces forestiers et des espaces péri-urbains ;
- une forte urbanisation de la frange littorale qui, du fait d’une situation de saturation, tend depuis une décennie à se reporter sur l’arrière-pays ;
- une économie centrée sur le tourisme saisonnier balnéaire et de montagne, à l’origine d’importantes infrastructures de déplacement, d’accueil, hébergement et d’activités de loisirs ;
- une prise de conscience progressive par les décideurs locaux et le grand public de l’importance des questions environnementales.
Les listes rouges régionales constatent que des dizaines d’espèces sont ainsi menacées de disparition :
- plus d’1/3 des oiseaux nicheurs (82 espèces sur 235),
- 15 espèces papillons de jour et 1 (l’Hespérie du Barbon) considérée comme disparue en Provence‐Alpes‐Côte d’Azur,
- plus de 16 % des espèces de libellules,
- 11 % de la flore régionale,
- 6 espèces d’amphibiens,
- 3 espèces de reptiles.
La mise en œuvre d’une Stratégie Régionale de la Biodiversité est un enjeu déterminant pour l’exécutif.
Pourquoi préserver la biodiversité ?
La biodiversité fournit l’air que l’on respire (plantes), l’eau et la nourriture que l’on consomme (plantes et animaux), les vêtements qui nous couvrent (plantes et animaux).
La biodiversité est d’autant plus stable et renforcée qu’elle regroupe une plus grande variété de milieux et d’espèces. Plus cette variété s’amenuise, plus la biodiversité se fragilise.
Biodiv'ALP : préserver la biodiversité au-delà des frontières
Pour protéger la biodiversité des Alpes, une coopération transalpine se met en place entre 5 régions de France et d'Italie.
Ce patrimoine naturel exceptionnel est vulnérable face à l'érosion de la biodiversité et aux changements globaux. Cette ambition se concrétise dans le cadre du programme Biodiv’ALP, contraction de biodiversité dans les Alpes, piloté par la Région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur.
L’agence régionale de la biodiversité
Une convention portant création de l’Agence régionale de la Biodiversité a été validée par la Région Sud, l’Etat, l’Agence française pour la biodiversité, l’Agence de l’Eau Rhône Méditerranée Corse et l’ARPE.
- Préserver, reconquérir, valoriser la biodiversité régionale avec ses spécificités alpine et méditerranéenne, facteur de qualité de vie, de développement et d’innovation en région.
- Créer un lieu partenarial entre les acteurs de la biodiversité pour échanger sur les positionnements stratégiques respectifs, et les projets à conduire en commun.
- Accompagner la mobilisation citoyenne en faveur de la biodiversité.
- Assurer l’interface entre les dynamiques régionales, interrégionales avec les Régions Occitanie et Auvergne-Rhône-Alpes, nationales, européennes, alpines et méditerranéennes.
4 objectifs stratégiques
L’Agence régionale de la biodiversité développe 4 objectifs opérationnels :
- Accompagner les projets et les démarches territoriales pour faire de la préservation et de la reconquête de la biodiversité, un levier de développement et d’innovation ;
- Améliorer et valoriser les connaissances sur la biodiversité et l’environnement pour éclairer les politiques publiques ;
- Informer, sensibiliser, éduquer et former les acteurs des territoires aux enjeux de la biodiversité ;
- Se positionner en cœur de réseaux des différents acteurs territoriaux pour une montée en compétences et le développement de projets innovants.
Le comité régional de la biodiversité
La loi pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages du 8 août 2016 a réformé la gouvernance de la biodiversité en prévoyant au niveau national, un comité national de la biodiversité qui remplace le comité national trame verte et bleue et recentre le Conseil national de protection de la nature sur son rôle d’expertise scientifique, et instaure au niveau régional le comité régional de la biodiversité (CRB). En Provence Alpes Côte d’Azur, le CRB a été réinstallé en juin 2018. L’article L371-3 du code de l’environnement définit la composition, le fonctionnement et le rôle du CRB.
L’implication de la Région Sud
Son soutien à l’Observatoire Régional de la Biodiversité (ORB)
L’observatoire régional est un outil d’analyse, de compréhension et de suivi des progrès ou des dégradations de la biodiversité et l’environnement. Son objectif principal est d’analyser et de mettre à disposition de l’information fiable sur l’état et l’évolution de la biodiversité et de l’environnement en région au service d’une amélioration des politiques publiques. Soutenu par l’Etat et la Région il est animé par l’ARPE-ARB. Pour plus d’informations : observatoire-biodiversite-paca.org
Son soutien à SILENE : système d’information et de localisation des espèces natives et envahissantes
SILENE est le portail d’accès aux données naturalistes en Région Provence-Alpes Côte d’Azur. Il vise à améliorer la connaissance et la conservation du patrimoine naturel régional. Il fournit des données d’occurrence des taxons (absence/présence des espèces). Soutenu par l’Etat et la Région, il est développé et administré par les conservatoires : le Conservatoire des Espaces Naturels Provence-Alpes Côte d’Azur pour la faune et le Conservatoire Botanique National Méditerranéen de Porquerolles (CBNMED) et le Conservatoire Botanique National Alpin (CBNA) pour la flore. Pour plus d’informations : silene.eu
Soutien aux ZNIEFF : zone naturelle d’intérêt écologique faunistique et floristique
Elles sont un espace naturel inventorié en raison de son caractère remarquable. L’inventaire des ZNIEFF est un programme d’inventaire naturaliste et scientifique lancé en 1982 au niveau national. La désignation d’une ZNIEFF représente un secteur du territoire particulièrement intéressant sur le plan écologique, participant au maintien des grands équilibres naturels ou constituant le milieu de vie d’espèces animales et végétales rares, caractéristiques du patrimoine naturel régional. Pour plus d’informations : www.paca.developpement-durable.gouv.fr
Réserves et Parcs Naturels Régionaux
La Région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur se visite sur un territoire exceptionnel, préservé et labellisé
9 Parcs naturels régionaux sur les 56 Parcs naturels régionaux de France et 7 Réserves naturelles régionales
Natura 2000
Le réseau Natura 2000 est un réseau européen de sites naturels destiné à protéger des espèces et des habitats remarquables tout en maintenant des activités socio-économiques.
Les sites Natura 2000 visent une meilleure prise en compte des enjeux de biodiversité dans les activités humaines. Ces sites sont désignés par la Commission Européenne en raison de leur grande valeur patrimoniale pour protéger un certain nombre d’habitats et d’espèces représentatifs de la biodiversité européenne.
Ils peuvent être de 2 types :
- ZPS : Zone de Protection Spéciale (issue de la Directive Oiseau de 1979)
- ZSC : Zone Spéciale de Conservation (issus de la Directive Habitat de 1992)
La région Provence-Alpes-Côte d’Azur abrite plus des deux tiers des espèces végétales françaises, trois quarts des espèces de mammifères et reptiles, de nombreuses espèces d’oiseaux migrateurs et nicheurs et un grand nombre d’espèces endémiques. 30,6 % du territoire est classé en zone Natura 2000. Ces caractéristiques attestent de l’exceptionnelle biodiversité de la région, reconnue au niveau européen et de l’enjeu que représente pour la région le réseau Natura 2000.
La démarche du réseau Natura 2000 privilégie la recherche collective d’une gestion équilibrée et durable des espaces qui tienne compte des préoccupations économiques et sociales :
- les activités humaines et les projets d’infrastructure sont possibles en site Natura 2000. Pour éviter les activités préjudiciables à la biodiversité, les projets susceptibles d’avoir des incidences sur les espèces et habitats protégés doivent être soumis à évaluation préalable ;
- au quotidien, la gestion des sites Natura 2000 relève d’une démarche participative des acteurs du territoire
Le réseau Natura 2000 de la Région Sud a pour ambition de refléter cette richesse et de contribuer à sa protection.
Ainsi, ce sont 129 sites, terrestres, marins ou mixtes, qui ont été sélectionnés sur l’ensemble du territoire.
Un cofinancement européen, par le biais du FEADER en Région Sud, permet d’engager différentes activités en faveur des sites.
Quelques sites emblématiques :
Clarée
Le site Natura 2000 de la « Clarée » se situe au nord-est du département des Hautes-Alpes et couvre trois vallées : la vallée de la Guisane, la vallée de la Clarée et la Vallée Etroite, soit 25 732 ha.
Ce site représente un carrefour bioclimatique entre les Alpes du Sud, les Alpes du Nord et les Alpes piémontaises. Il possède un grand intérêt écologique, notamment grâce à sa superficie significative, son amplitude altitudinale (de 1 350 m à plus de 3 000 mètres) et la variété des situations topographiques, géologiques et microclimatiques rencontrés. Cela représente autant de facteurs favorables à la diversité du monde vivant. Aussi possède-t-il une biodiversité remarquable, tant au niveau des espèces de la flore et de la faune, qu'au niveau des communautés d'espèces, des habitats naturels et des écosystèmes.
En effet :
- Plus de 30 habitats d'intérêt communautaire sont représentés, couvrant près de 90% du site, ce qui en fait un site d'importance majeure pour le réseau Natura 2000.
- Plus de 1000 espèces végétales ont été recensées sur le site dont le Sabot de Vénus, le Dracocéphale d'Autriche et la Reine des Alpes.
- La faune est tout aussi riche avec 400 insectes inventoriés (Damier de la Succise et Écaille chinée) et 15 espèces de chauves-souris détectées, notamment la Barbastelle d’Europe, le Murin à oreilles échancrées et le Petit Murin.
Montagne Sainte Victoire
De par la beauté de ses paysages, la Sainte Victoire est un haut lieu provençal, de réputation internationale. C'est également un territoire présentant une forte richesse biologique. Divers types de milieux sont représentés : falaises et barres rocheuses, éboulis, crêtes dénudées, forêts de feuillus et de conifères, garrigues, petites plaines agricoles, plan d'eau. La mosaïque créée par ces différents milieux offre des conditions très propices à l'avifaune méditerranéenne. Le site est ainsi fréquenté par près de 150 espèces d'oiseaux dont une vingtaine d'espèces présente un intérêt communautaire.
Il accueille plusieurs espèces de grands rapaces, et notamment l'Aigle de Bonelli, l’un des rapaces les plus menacés sur le territoire français mais dont les effectifs, qui se situent quasi exclusivement dans notre région, remontent peu à peu grâce à de nombreuses opérations de suivi et de protection.
Les secteurs très ouverts, dont les pelouses sommitales et les flancs rocheux, accueillent diverses espèces patrimoniales de passereaux pouvant par endroits atteindre de fortes densités. La déprise agricole et le recul du pastoralisme expliquent pour partie que certaines de ces espèces voient leur population très fortement décliner, comme le bruant ortolan, le pipit rousseline, l’alouette lulu, ou encore le traquet oreillard, quasi disparu.
La démarche Natura 2000 prend là tout sens, en instaurant un dialogue entre les acteurs du territoire pour permettre la mise en place de mesures favorables à la biodiversité, notamment par le biais des contrats Natura 2000 et des Mesures Agro-Environnementales et Climatiques (MAEC).
Gorges de la Nesque
Un des sites naturels les plus originaux de Provence, les Gorges de la Nesque est un site grandiose et sauvage allant de Monieux à Méthamis. Ce canyon d’environ 12 kilomètre creusé par la Nesque regorge de paysages variés accueillant une biodiversité remarquable.
Une rarissime espèce endémique vauclusienne, la Nivéole de Fabre est présente. Cette plante, dotée de clochettes blanches et découverte en 1882, ne se trouve qu’aux abords des Gorges. En plus de cette plante, le site dispose d’une large diversité de chiroptères (chauves-souris) et bénéficie de la présence de rapaces dont le Vautour percnoptère.
Les Vallons Obscurs de Nice et de Saint Blaise
Une biodiversité cachée et fragile
Le cœur des collines bordant le fleuve Var abrite des endroits insolites appelés les « vallons obscurs ». Il s’agit d’un système de canyons et de ravins creusés dans une roche particulière : le poudingue. En ces lieux, le contraste avec l’extérieur est saisissant puisqu’il y fait sombre, humide et frais toute l’année. Ces conditions particulières permettent à une végétation montagnarde et subtropicale de se développer tout proche de la mer Méditerranée.
Situés en zone urbaine et périurbaine, ces vallons obscurs forment un abri idéal pour la biodiversité. Les versants et les canyons étroits sont peu accessibles et résistent à l’urbanisation.
Les falaises humides et les cours d’eau créent un microclimat favorable au développement d’une végétation luxuriante. De nombreuses fougères protégées comme le Polystic à dents sétacées ou encore le Ptéris de Crète tapissent les parois verticales.
Plusieurs espèces animales vivent et fréquentent ces vallons et notamment des chauves-souris dont 18 espèces différentes ont pu être recensées. Majestueux, le Hibou Grand-Duc y a également élu domicile.
Ces paysages atypiques alternent avec des milieux plus ouverts où ripisylve et forêt peuvent se développer.
De petite taille (452 ha), les vallons obscurs abritent cependant plus de 900 espèces.
Cette richesse écologique exceptionnelle, étudiée par de nombreux scientifiques et classé Natura 2000, est cependant fragile et peut être menacée par la fréquentation du public.
La démarche Natura 2000 prend là tout sens, en instaurant un dialogue entre les acteurs du territoire pour permettre la mise en place de mesures permettant la préservation des habitats et des espèces naturelles présentes.